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LES MOTS QU'ELLES EURENT UN JOUR

Raphaël Pillosio

France, 2025, 1h24

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En 1962 Yann Le Masson filme la parole de militantes algériennes à leur sortie de prison en France. Plus de 50 ans après, alors que la bande son a disparu, je pars à la recherche de ces femmes. Un film-enquête qui raconte leur histoire silencieuse. Un film-essai sur le cinéma qui figure leur disparition, et pour toujours, les garde vivantes.

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Un film qui prend pour point de départ des images tournées en 1962 par un autre réalisateur, au milieu de jeunes femmes militantes de l’indépendance algérienne tout juste libérées de prison : des images en noir et blanc muettes — le son a été perdu, ou jamais pris. Un silence que Raphaël Pillosio va chercher à combler, à comprendre, en partant à la rencontre des personnages de ce film jamais réalisé : c’est une enquête, un document sur l’Algérie et sa guerre, sur la condition féminine, mais pas seulement. C’est aussi un film sur le silence, et sur un mystère qui reste irréductible.

Pas à pas, le cinéaste piste ces militantes devenues anonymes pour essayer de reconstituer leur parole, mais se heurte à la

réalité : certaines sont décédées, d’autres ont oublié ou refusent de parler. Épaulé par des lecteurs labiaux dans une séquence puissante, le réalisateur esquisse finalement les contours des débats entre ces militantes. Ces rushes exhumés du passé, vieux de six décennies, revêtent alors une charge politique forte : ils donnent à voir un groupe de femmes, réunies en quasi non-mixité, dévoilant leur rôle central dans les luttes politiques et leurs espoirs pour la future société algérienne, tout juste libérée du joug de la colonisation.

Trois couleurs

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