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À partir de 9 ans

Couleur de peau : miel

Jung & Laurent Boileau

Belgique, France, 2012, 1h15

 

Né en 1965 à Séoul et adopté en 1971 par une famille belge, Jung nous raconte son histoire. Adapté du roman graphique Couleur de peau : Miel, le "lm revient sur quelques moments clés de la vie de Jung : l’orphelinat, l’arrivée en Belgique, la vie de famille, l’adolescence difficile... Il nous raconte les événements qui l’ont conduit à accepter ses mixités.

 

Le film Couleur de peau : miel est un film superbe à plusieurs titres. Très riche sur le plan narratif, il permet, tout d’abord d’aborder de nombreux sujets comme l’adoption et la double culture, thèmes centraux du film. En mêlant une matière d’images plurielles, le film est aussi très beau sur le plan esthétique. Les images d’archives de la Corée associées à des cartes, mêlées à l’animation par le jeu des raccords, introduisent la forme documentaire de manière pédagogique : il est, ainsi, plus facile de situer la situation de Jung enfant par rapport aux évènements historiques. Le choix de l’animation est évident pour dialoguer naturellement avec la bande dessinée dont est adapté le film. Ce choix est aussi judicieux pour apporter une douceur aux thèmes de la double culture et de la maltraitance abordés dans le film. C’est surtout la poésie qui domine dans le film Couleur de peau : miel. Le récit autobiographique que Jung a mis en mots et en images dans les trois volumes de la bande dessinée éponyme est ici raconté avec la voix de Jung adulte. C’est à travers ses mots, sa voix, que le spectateur découvre son histoire. Les vraies photos de famille et les images des films Super 8, mais aussi les images de Jung adulte qui découvre son dossier d’adoption font naître une émotion indescriptible. Le spectateur suit Jung pas à pas, dans ses doutes, ses cauchemars, ses questionnements. Si le sujet de l’adoption est central, il est aussi associé à ceux de l’identité, de la famille, de la différence mais aussi de la transmission. La finesse et la poésie du film ramènent le spectateur à lui-même et à sa propre histoire pour recouvrir ainsi une dimension universelle. Le film est à l’image de son titre : sucré et doux, « miel », il est à voir absolument !

Benshi

© 2015Cinémartigues 

 

 

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