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A la lueur de la chandelle

André Gil Mata

Portugal, France, 2024, 1h52

Avec : Eva Ras, Márcia Breia, Olívia Silva, Luísa Guerra, Gisela Matos, Dinis Gomes

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Au Nord du Portugal, deux femmes partagent leur quotidien depuis 60 ans dans une maison qui semble encore habitée par les générations qui les ont précédées. Présent, passé proche et lointain, cohabitent dans cette demeure imprégnée de souvenirs et de fantômes.

Alzira, la maîtresse des lieux, s’est consacrée à un mari austère, renonçant à son goût du piano et de la peinture. Beatriz, la domestique, a dédié sa vie à l’entretien du lieu et aux enfants d’Alzira.

Elles sont désormais arrivées au soir de leur vie. Beatriz se plaint de son corps fatigué. Alzira, libérée par la mort de son mari, prend pour la première fois une décision qui n’appartient qu’à elle.

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On le sait, la maison est un lieu que le cinéma, cet art du dehors, a souvent retenu pour figurer moins les joies de la vie de famille qu’un espace mortifère. André Gil Mata en a fait sa scène ; avec ses pièces, son mobilier, ce qui s’y joue, ce qui s’y est joué. D’une pièce à l’autre, d’une époque à l’autre, le film creuse cet espace clos, comme une sorte de boîteAvec peu de mots, des gestes comme ralentis, et quelques objets, ici un vaisselier, là une veille photo, traces de souvenirs, de vie et d’affects, le film dépeint un temps suspendu, avec ses recommencements, sa pesanteur. 

Nicolas Feodoroff

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