
Mary & Max
De Adam Elliot
Australie, 2009, 1h34
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Sur plus de vingt ans et d'un continent à l'autre, Mary et Max raconte l'histoire d'une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d'Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York.
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Après une succession de courts-métrages d’animation (dont une trilogie autobiographique sur sa famille, Uncle/Cousin/Brother) avec, à la clé, un Oscar pour Harvie Krumpet en 2004, Mary et Max, premier (et unique, à ce jour) long-métrage du réalisateur, vient confirmer la singularité d’un univers influencé par les travaux de Diane Arbus et David Lynch. Des situations vécues par ses personnages à la palette d’émotions exprimées, tout s’expérimente sous un filtre réaliste qui cueille le spectateur en touchant du doigt une vérité souvent absente des écrans. Puisant son inspiration dans sa propre histoire, Adam Elliot a parfaitement compris les forces et les faiblesses de l’humain et parvient à les mettre en scène avec une admirable dextérité. Il confronte ici deux atmosphères entre la banlieue australienne de Mary où les tonalités brunâtres prédominent et New-York, mégapole impersonnelle en noir et blanc. Dans ce décor entièrement recréé en pâte à modeler, les difficultés de vivre dans un environnement inhospitalier explosent, sondées loin des clichés fantaisistes.
Le Bleu du miroir