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Cinélatino, Toulouse - Prix du public

Viva Mexico, Paris - Prix du public 

Totem

Lila Avilés

Mexique, Danemark, France, 2024, 1h35

Avec : Naíma Sentíes, Montserrat Marañon, Marisol Gasé

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Sol, sept ans, passe la journée chez son grand-père pour aider aux préparatifs d’une fête surprise pour son père. Au fil de la journée, les tensions s’accumulent au point de fissurer le noyau familial. Sol cultive l’art du détachement pour préserver sa joie de vivre.

 

La très douée mexicaine Lila Avilés, pour son deuxième long métrage après La Camarista en 2018, possède déjà un sens impressionnant du détail et du rythme. Tout le film se passe sur une seule journée et dans la maison familiale, dans un mélange de stress (rappelez-vous l’ambiance de n’importe quelle réunion de famille impliquant la préparation de nourriture), de rire (l’une des sœurs de Tona fait venir une délirante chamane-escroc pour purifier les ondes négatives dans la maison) et de douceur (l’autre tante – campée par une actrice extraordinaire, Montserrat Marañon - ne manque jamais de prodiguer un geste ou un mot affectueux, même quand la charge mentale est sur le point de la faire exploser). L’autre très belle idée du film, c’est de délayer les retrouvailles entre Sol, déposée par sa mère qui ne reviendra que le soir pour la fête, et Tona, qui lutte dans sa chambre avec son aide-à-domicile pour se rendre suffisamment vaillant et présentable. Avilès ne surcharge pas son tableau d’effets de style ni de pathos et, avec la peinture de l’enfance comme un monde singulier mais pas protégé, au contraire très poreux aux soucis des adultes, c’est la grande réussite de ce film absolument déchirant, qui n’a pas manqué de nous évoquer Nos Soleils de Carla Simon, Ours d’or l’année dernière.

Trois Couleurs

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